
Association loi 1901
Siège social :
GCSMS SAGESS 71 route de Saulcet 03500 Saint Pourçain sur Sioule
Qui sommes-nous?
L'Association GERSE est née dans le Sud-Est de la France, à une époque où la formation permanente n’existait guère. En 1966 des responsables de structures situées dans cette région se sont réunis pour réfléchir sur les potentialités et l’avenir des personnes accueillies dans les institutions et pour concevoir des moyens pour assurer la formation continue des équipes.
Dès 1967 le GERSE a initié l'organisation de Journées de réflexion, accueillies dans des associations ou établissements chaque fois différents afin d’être accessibles au plus grand nombre.
Le GERSE vise à réinjecter de la pensée et du sens dans le secteur médico-social qui tend à standardiser les formes d’accompagnement des accueillis en oubliant les fondements de son histoire.
Des courants réflexifs de Fernand Deligny aux sensibilités de la psychothérapie institutionnelle de François Tosquelles, les journées d’étude laissent s’exprimer tous les intervenants professionnels ou non, auprès de ceux que Michel Foucault appelait « Les irréguliers ». Pour les adhérents du GERSE , il paraît nécessaire de s’emparer de la question d’autrui, de penser l’altérité et d’ajuster les pratiques d’accompagnement.
Lire la suite : Le Gerse
Les 59èmes journées d'étude du GERSE
se dérouleront à
Aix-les-Bains
APEI les Papillons Blancs d'Aix-les Bains
43, chemin des Simons 73100 Aix-les-Bains
les jeudi et vendredi 3 et 4 juin 2020
APPEL À COMMUNICATION
ET PRÉSENTATION DU THÈME
L'AUTORITÉ: AU NOM DE QUI? AU NOM DE QUOI?
Vous pourrez présenter, le jeudi matin, une communication d’une durée de 15 minutes , qui s’inscrive dans un ou plusieurs points du thème suivant :
Les associations du secteur social et leurs établissements et services semblent connaître, comme nombre d’organisations contemporaines, une crise de l’autorité. Dès lors qu’il s’agit d’imposer une décision, d’opposer un refus, de poser un interdit, disposer d’une autorité statutaire ne suffit plus. La légitimité de l’exercice d’un pouvoir sur autrui est donc fréquemment interrogée, sinon formellement contestée.
C’est un tel constat que les prochaines journées du Gerse se proposent d’explorer, dans ses tenants comme dans ses aboutissants, à partir de six entrées thématiques principales ayant, dans nos institutions, partie liée avec l’autorité.
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- Le non : dire non à une personne ou à un groupe (salariés, usagers), est-ce nécessairement porter atteinte à leurs droits et à leur liberté ? A l’image du non, considéré comme l’un des organisateurs du psychisme dans l’évolution du sujet, les contraintes ne peuvent-elles pas s’avérer structurantes ? N’est-ce pas en franchissant (des limites, des obstacles, des sujétions) que l’on peut s’affranchir et devenir individuellement et collectivement autonome ? A quelles conditions l’obéissance peut-elle se distinguer de la soumission ?
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- L’arbitraire : est-il possible que les règles, normes, finalités, modes d’action, etc. qui caractérisent nos organisations échappent à l’arbitraire ? Que le pouvoir qui les institue ne s’apparente pas à l’exercice d’une domination, incompatible avec les idéaux d’une société démocratique ? Que le langage et la parole servent à autre chose qu’à une communication univoque et à un formatage des esprits ?
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- Le contrôle : l’absence de contrôle effectif qui va de pair avec l’illusion de l’auto-contrôle en interne ne tient-il pas au manque de compétences et de moyens des autorités autrefois chargées de l’exercer au nom de l’intérêt public ?
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- La compétence : l’autoritarisme de certains dirigeants qui confondent précisément statut et compétence, pouvoir personnel et autorité, de même que le caractère essentiellement descendant des décisions des représentants de la puissance publique ne sont-ils pas en cause dans un sentiment partagé de non reconnaissance, voire de mépris, qui aboutit à la disqualification de toute autorité ?
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- La responsabilité : sans autorité dans une institution, des conduites responsables sont-elles possibles ? Qu’en est-il de la responsabilité de chacun face au développement d’un individualisme qui ne perçoit dans le collectif, le commun, la coopération ou l’engagement partagé qu’un ensemble de contraintes inacceptables ? Qu’est-ce qu’habiter son métier ? De quelles conditions institutionnelles cela dépend-il ?
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- La légitimité : si avoir autorité ne suffit plus, comment parvenir, dès lors, à faire autorité ? Et sur quels fondements une telle autorité peut-elle s’établir ? Une autorité susceptible, dans une perspective d’émancipation, d’aider chacun à développer son pouvoir d’agir n’est-elle qu’une illusion, un leurre, un mythe ? Et si tel n’est pas le cas, cette autorité tient-elle d’abord d’une référence collective emportant l’adhésion (principe d’autorité) ou doit-elle être personnifiée ?
Envoyer le texte (de préférence sous Word) le plus tôt possible .
Date limite : le 30 avril 2021,
à
Claire FERRAND
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Pour les personnes salariées, les journées d'étude peuvent être
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Les textes devront être validés par le comité de lecture du GERSE
avant d'être mis en ligne et n'engagent que leurs auteurs.
Vous pouvez également commander des ouvrages à cette même adresse.
Catherine Aghte-Diserens
La sexualité en lien avec les handicaps : état des lieux !
La vie affective et sexuelle des personnes en situation de handicap est un sujet largement abordé dans les écrits et les colloques. Que peut-il donc encore manquer ? Un soutien aux professionnel·le·s dans les structures d’accueil et aux parents. Par Catherine Agthe Diserens.
L’histoire de la sexualité des personnes en situation-s de handicap-s est jalonnée à la fois d’ouvertures spectaculaires et de profondes résistances. Ainsi, l’éducation sexuelle est aujourd’hui reconnue indispensable pour toutes et tous. Reconnue aussi la vie des couples dans les structures d’accueil et ponctuellement l’assistance sexuelle[1] comme une suppléance dans certaines situations. A l’opposé, les peurs et les représentations sociales des parents et des professionnel-le-s ou les moyens financiers plus restreints continuent de poser des freins.
Nous sommes passés du temps où les personnes handicapées n’étaient pas considérées comme des êtres sexués- jusque dans les années 60-70- au temps où elles ont revendiqué de ne plus être réduites à leur seule identité handicapée - des années 70 à 2000- au temps d’aujourd’hui où la nouvelle classification du handicap[2] (CIF) et la vision sociale du handicap[3] considèrent la situation de handicap et non plus la personne au nom de ses déficiences.
Le «Guide de Bonnes Pratiques»[4] et les «Recommandations pour une éducation à la santé sexuelle des personnes en situation-s de handicap-s»[5] apportent les réponses aux questionnements actuels. Au travers de ces deux documents, le droit pour un véritable accès à des réponses adaptées est, pour la première fois en Suisse, exprimé à l’échelle nationale. Ces deux documents doivent être compris en regard de l’évolution du discours sur le handicap et lus à la lumière des droits humains fondamentaux dont les droits sexuels font intrinsèquement partie. Le temps des adaptations locales et sporadiques s’éloigne.
Les Droits fondamentaux humains sont reconnus comme ceux de toutes et tous, que l’on vive ou non avec un handicap. En matière de sexualité aussi, les droits et les devoirs des femmes et des hommes en situation-s de handicap-s ont été répétés avec force conviction dans le contexte d’une société qui a largement « élastifié », voire supprimé, les tabous sexuels. En conséquence, ne devrions-nous pas cesser de distinguer le droit à la vie affective et sexuelle des personnes handicapées de celui des personnes dites « valides » ? N’y aurait-il pas une forme de discrimination à vouloir toujours énoncer, de manière spécifique, des droits et des devoirs qui sont, de fait, ceux de tout le monde ?
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