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Le Gerse

 

Association loi 1901

 

Siège social :

 

GCSMS SAGESS 71 route de Saulcet 03500 Saint Pourçain sur Sioule

 

 

Qui sommes-nous?

 

L'Association GERSE est née dans le Sud-Est de la France, à une époque où la formation permanente n’existait guère. En 1966 des responsables de structures situées dans cette région se sont réunis pour réfléchir sur les potentialités et l’avenir des personnes accueillies dans les institutions et pour concevoir des moyens pour assurer la formation continue des équipes.

Dès 1967 le GERSE a initié l'organisation de Journées de réflexion, accueillies dans des associations ou établissements chaque fois différents afin d’être accessibles au plus grand nombre.

Le GERSE vise à réinjecter de la pensée et du sens dans le secteur médico-social qui tend à standardiser les formes d’accompagnement des accueillis en oubliant les fondements de son histoire.

Des courants réflexifs de Fernand Deligny aux sensibilités de la psychothérapie institutionnelle de François Tosquelles, les journées d’étude laissent s’exprimer tous les intervenants professionnels ou non, auprès de ceux que Michel Foucault appelait « Les irréguliers ». Pour les adhérents du GERSE , il paraît nécessaire de s’emparer de la question d’autrui, de penser l’altérité et d’ajuster les pratiques d’accompagnement.

Le GERSE encourage donc les études, la recherche, la réflexion orientées vers la promotion humaine et sociale des personnes affectées par le handicap, le grand âge, l’exclusion.

 

 

Buts et activités du GERSE

  

Les buts

 

Les membres et compagnons de route du GERSE (Groupe d’Etude et de Recherche sur le Soin et l’Education) partagent et cherchent à faire partager, dans la plus large mesure du possible, une certaine conception de l’action sociale et médico-sociale institutionnelle.

Cette conception, nourrie d’expériences singulières se rejoignant dans une volonté d’ajustement des postures et des pratiques aux besoins d’êtres humains qui demeurent semblables quant à ces besoins et doivent donc être égaux en droit pour les satisfaire, ne prétend constituer pour autant un programme d’action.

Il ne s’agit pas en effet de proposer, au regard de telle ou telle  composante de la période que nous vivons,  des éléments de réforme d’un secteur qui ne cesse d’ailleurs de se réformer lui-même (ou d’être réformé) depuis près de cinquante ans, sans que les droits nouveaux et importants que la réglementation accorde à ses usagers ou bénéficiaires ne parviennent encore à combler l’écart considérable qui demeure pour de nombreux sujets entre les droits formels dont ils disposent et les droits réels  qu’il leur est possible d’exercer.

Il s’agit en revanche, plus modestement mais aussi de manière plus profondément politique, et tout revendiquant une inscription résolue dans l’époque actuelle, de ne pas oublier l’histoire de ce secteur et de la société dont il fait partie,  afin que puissent être mises en valeur les conditions d’un changement qui ne se limite pas à des effets de surface, voire à une recherche de conformité externe à l’égard d’injonctions aussi bien intentionnées dans le fond que bureaucratiques dans la forme : bref,  un changement qui ne soit finalement digéré par le temps et ce dur désir de durer qui usent la volonté et l’engagement personnels en laissant libre cours à des logiques d’action et des intérêts qui n’ont souvent que peu à voir avec la poursuite du bien commun, et qui n’ont que rarement quelque chose à faire de la promotion de la dignité et de la liberté de choix des éconduits de la norme et des irréguliers du social.

Cette conception renvoie ainsi à l’affirmation et à la promotion de cinq principes nécessairement reliés entre eux, qui sont autant de buts pour l’association Gerse.

 

1. Le concernement, fondement personnel de l’activité professionnelle

Quand la situation d’autrui est marquée par la vulnérabilité, la dépendance, la désaffiliation ou l’exclusion, alors il n’est pas acceptable de limiter la bientraitance (ou la bienveillance) qui lui est due à l’application de recommandations de bonnes pratiques ou de protocoles, fussent-ils à la fois pertinents et cohérents. 

Comprendre que le visage de cet autrui qui me fait face ressemble au mien, que sa condition d’être humain en manque d’autonomie - et souvent de liberté - ne m’est pas étrangère, conduit à des attitudes et une posture à son égard qui sont empreints d’un souci, d’une préoccupation authentiques quant à la place qui lui est proposée, quant à la façon dont on accompagne ses choix et ses possibles, toutes choses que l’on peut aujourd’hui traduire par le terme de concernement (ce que les anglophones désignent aussi par le terme  care ).

Ce souci, cette préoccupation, ce concernement, ne relèvent donc pas d’une quelconque charité ou d’une solidarité de principe assimilable à un slogan, mais traduisent un intérêt bien compris à l’égard de ce qui nous relie et fonde notre humanité.

 

2. L’institution raisonnée, fondement de la responsabilité de chacun

L’institution, qui ne se résume pas à un établissement ou un service, mais qui désigne un espace global  d’action en direction - et aux côtés - des personnes en difficulté, n’est pas d’abord formée de bâtiments, de murs, de hiérarchies statutaires, de moyens divers et de documents de référence. Elle se caractérise surtout par une dynamique instituante à laquelle doivent participer les personnes accompagnées elles-mêmes ainsi que l’ensemble des parties prenantes des associations ou des structures publiques qui en assurent la gestion.

Ainsi, l’institution peut être considérée comme la façon dont sont structurées et garanties des interventions et des pratiques professionnelles assurées de manière responsable et assumées en pleine confiance et responsabilité, individuellement et collectivement.

 

3. Le collectif, condition d’un vivre ensemble librement

Si les modes de socialisation sont désormais fondés sur une personnalisation des conduites et une individualisation des relations sociales, il convient de demeurer attentif à la dimension collective de l’action, laquelle doit être un moyen privilégié d’instituer ensemble des modalités de coexistence, d’interaction et de dynamisation des capacités personnelles de chacun, tout en prenant en compte les mouvements du monde et les représentations nouvelles qui les accompagnent.

Le collectif – figure du commun partagé – ne peut donc être compris comme une facilité de gestion (souvent totalisante et parfois quelque peu totalitaire) des personnes et des groupes : ma liberté ne s’achève pas là où commence celle d’autrui ;  elle commence là où commence celle d’autrui.

 

 

4. Des organisations apprenantes

Les institutions sont à l’évidence et indissociablement des organisations de travail et des lieux de vie.

Une institution où l’on n’apprend rien est condamnée à la reproduction et ne peut que conduire à un enfermement.

Une réflexion permanente sur ce qui, au sein de chacune d’entre elles, permet au sujet de développer ses capacités, ses compétences et sa compréhension de ce qui le détermine, est une condition nécessaire à la promotion de la dignité et de la liberté des humains qui s’y rencontrent et s’y expriment. Les connaissances qui en résultent et les leçons – transversales ou singulières – qui peuvent en être tirées constituent à proprement parler la dimension d’étude et de recherche du Gerse.

 

5. Des relations à parité d’estime

Last but not least, le Gerse s’efforce donc d’être lui-même un espace de rencontre, de confrontation, d’expérience et d’étude partagées, à parité d’estime, entre des personnes disposant de statuts et de positions différenciés : professionnels de toute qualification, encadrants, dirigeants salariés ou bénévoles, parents et amis, personnes accueillies et accompagnées, représentants de la société civile et des administrations publiques, etc.

Moins agents qu’acteurs en devenir, leurs échanges et contributions, quelles qu’en soient la nature et l’ambition, paraissent à ce jour fondamentaux et porteurs eux aussi d’une dynamique instituante et d’un engagement renouvelé au service d’un soutien résolu et d’une attention déterminée aux multiples figures de la fragilité humaine.

 

 

Les activités

 

1. Les journées annuelles et leur préparation

A ce jour (2017), les activités du Gerse consistent essentiellement en des journées annuelles d’échange et de réflexion

- qui sont organisées par des associations partenaires,

- selon des thématiques envisagées, d’une année sur l’autre,  par l’ensemble des participants aux journées,

- et sur la base d’une problématique particulière affinée avec l’équipe de l’institution d’accueil chargée de la préparation de ces journées.

En 2019, les journées du Gerse seront les 58èmes du nom.

Les thématiques élaborées et travaillées depuis 2012, suite à une interruption de l’activité du groupe durant quelques années,  se sont ainsi trouvées en cohérence avec les buts qui viennent d’être énoncés et ont permis, dans chaque cas, d’aborder des enjeux suffisamment larges et convergents pour que, sans redondance, chacun y trouve de quoi nourrir sa réflexion, et fortifier ou ressourcer ses engagements :

  • 2012 / Salon de Provence (13):

Le prix du temps, ça vaut le coût - Usage du temps dans les institutions médicales et médico-sociales

  • 2013 / Vichy (01):

Un accompagnement médico-social sans histoire(s) ? Il était une fois…

  • 2014 / Thonon les Bains (74):

Accompagner : de la trouille d’agir au risque de penser

  • 2015 / Crolles (38):

C’est mieux quand on est deux : la performance peut-elle se passer du collectif ?

  • 2016 / Saint Genis Les Ollières (69):

Se rencontrer au lieu de se tuer – transformer le conflit en espace d’émergence

  • 2017 / Saint Privat des Vieux (30):

Mangez comme vous êtes ! – Alimenter le corps ou nourrir la vie ?

  • 2018/ Cusset (03)

Être ou paraître engagé? L'engagement à l'épreuve des nouvelles réalités

 

 

 

 

 

Il conviendra cependant à l’avenir de définir un programme de travail permettant de traiter, de manière mieux ordonnée et dans une continuité plus explicite, différentes questions et préoccupations pouvant avoir, en lien avec l’actualité du secteur, un impact plus direct sur les positions et les pratiques des membres du Gerse.

 

2. Un capital de ressources à transmettre

Les chroniques des 57 journées d’étude du Gerse sont, pour la plupart, disponibles en version papier et en version numérique.

Un site internet et une page facebook ont été créés, qui permettent aux adhérents et aux partenaires actuels ou potentiels de disposer d’informations de base sur la vie de l’association et de diffuser (ou de prendre connaissance de) certains  textes ou billets d’humeur.

Pour les années qui viennent, et en lien avec le programme de travail qui sera élaboré,

- la création de documents vidéos, et leur diffusion sur You Tube, sont envisagées afin d’amplifier l’audience du groupe dont le fonctionnement demeurera inscrit dans une logique horizontale, celle du bouche à oreille et des réseaux informels ;

- un bulletin de liaison sera également adressé par mail aux personnes ayant accompagné à différents moments les activités du groupe ;

- il en est de même de l’élaboration de « produits » de formation spécifiques que le Gerse prévoit de  structurer et de proposer aux organisations à but non lucratif animant la formation initiale ou la formation continue des professionnels intervenant dans le secteur social et médico-social.

 

 

Extrait du projet associatif du GERSE

 

 

Valeurs et principes de référence du GERSE

Voici les principes essentiels qui constituent le cadre de référence du fonctionnement du GERSE et garantissent l’esprit dans lequel ses adhérents et ses partenaires souhaitent continuer à contribuer, directement ou indirectement, à son activité.

  1. L’association est entièrement indépendante de tout pouvoir politique, syndical ou religieux. A l’occasion de la participation de chacun aux instances ou activités du GERSE, tout prosélytisme est donc exclu.
  2. Si les liens et les appartenances de ses membres et partenaires vis-à-vis d’organismes, publics ou privés, intervenant dans le champ de l’action sociale et médico-sociale, représentent une source particulière de richesse et de dynamisme pour le GERSE, l’adhésion à l’association et la participation à ses activités s’effectue d’abord sur la base d’un engagement personnel.
  3. Le caractère personnel de cette implication n’est pas contradictoire avec l’importance des collaborations établies entre le GERSE et divers organismes partenaires qui soutiennent son activité. Les effets de ce fonctionnement entraînent une interaction entre le GERSE et ses différents interlocuteurs qu’ils soient individuels ou collectifs.
  4. Si le GERSE dispose  d’un  territoire d’origine  situé dans le sud-est de la France métropolitaine, les travaux, réflexions, pratiques dont il se nourrit ou qu’il tend à faire connaître n’ont pas de frontière. Pour des raisons de commodité, le GERSE tend cependant à se limiter actuellement à un espace de contributions qui est celui de l’Europe francophone. 

 

L’esprit GERSE

L’esprit particulier et original du GERSE réside dans une posture voulue, assumée, et collectivement garantie par ses membres et partenaires.

  • Le GERSE encourage et valorise la réflexion, l’étude et la recherche ; et souhaite le faire de manière créative et originale pour que la transmission demeure légère dans sa forme et dynamique sur le fond.
  • L’appartenance et la participation au GERSE sont fondées sur :

-         le sens de la convivialité et de la créativité, ainsi qu’un souci de l’esthétique dans  la forme que prennent les rencontres,

-         le plaisir de l’échange,

-         une effervescence des idées et une volonté de confrontation des points de vue dans le respect mutuel,

-         une exigence de compétence et de rigueur dans les diverses productions,

-         la réhabilitation d’une certaine intelligence émotionnelle dans le rapport à l’autre et aux autres,

-         le ressourcement des engagements personnels à travers une réflexion ouverte sur les ressorts de l’action individuelle et collective,

-         la sincérité et l’ouverture dans les rapports entre personnes partageant des convictions humanistes sans considération d’un quelconque statut formel.

  • L’appartenance au GERSE ou la participation à ses activités n’est jamais définitive, elle repose sur un acte volontaire, et ne peut être relative à un objectif lucratif, direct ou indirect. Elle suppose donc que chacun considère  le rapport « contribution-rétribution » qu’il engage dans le cadre de sa participation.

Le GERSE est donc une association qui ne se dérobe pas à la contradiction et à la critique. Elle en propose une gestion conviviale intégrée à la réflexion permanente qu’elle est appelée à mener quant à la nature de ses activités et manifestations, ainsi qu’au mode d’organisation qui est alors requis pour en préserver le sens et l’esprit.

Le GERSE est un réseau ouvert à la diversité ;  il cherche à engendrer des liens et à les faire vivre au-delà des rencontres formelles.

 

Les journées d’étude du GERSE

Cœur du GERSE, les journées  constituent :

  • un rendez-vous régulier bien repéré dans le temps,
  • un lieu de partage des savoirs d’expérience où le désir de transmettre va de pair avec l’intérêt de recevoir,
  • un temps de participation où chacun peut disposer d’une place lui permettant de contribuer activement à la réflexion et aux échanges.

L’indispensable itinérance des journées qui en garantit la richesse et l’ouverture à de nouvelles personnes dans une relation de proximité, dépend de l’hospitalité des institutions, chacune demeurant libre du choix de la dynamique interne qui lui semble la mieux appropriée à cette occasion ; chaque participant doit être accueilli de manière à pouvoir se décaler de ses appartenances ou références habituelles.

Les propos tenus doivent demeurer accessibles, quelle qu’en soit la tonalité, les thèmes traités n’étant eux-mêmes limités par aucun tabou. Le GERSE ne peut être ni le  reflet d’un système bien-pensant, ni un lieu spécifique de contestation : l’éventuelle incongruité, ou les aspects iconoclastes des réflexions et propos qui peuvent y être tenus, sont à comprendre dans cette perspective.

Seul le respect des personnes doit y demeurer une règle éthique essentielle.

Pour que ces objectifs soient atteints, il importe que :

  • les journées annuelles  restent à taille humaine;
  • la participation de toute personne se sentant concernée (…) soit facilitée ;
  • les documents du GERSE soient largement diffusés, demeurent de qualité et de nature à concrétiser l’esprit d’ouverture et la volonté d’essaimage du GERSE.

 

 

 

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